La radicalité idéologique et politique des discours n’a plus de limite. L’extrême droite mais pas seulement, relayée par un système qui entretient volontairement des confusions reliant par exemple histoire coloniale et fait migratoire contemporain, alimente les théories complotistes et racistes sur l’existence d’un ennemi de l’intérieur – l’étranger, « l’Arabe », « le musulman », aujourd’hui comme hier, les minorités racisées, les exilés issus du Sud, hier et encore aujourd’hui le « juif » – qui menaceraient l’« identité nationale », la « civilisation européenne ». Nous savons l’impact dramatique de ces discours sur notre société, sur les personnes racisées et toutes les autres minorités.
De fait, des idéologies et des idéologues en tout genre et de tous bords prospèrent aujourd’hui avec le commerce « des trous mémoire ». Ils surfent sur un voile de méconnaissance, par de nombreux citoyens, des faits historiques et de l’Histoire, pratiquant l’art de l’occultation, du déni, mais aussi de la falsification et de la ré- vision. Avec pour seul objectif : faire croire en l’existence présupposée d’une « identité nationale » mythifiée, essentialisée et racialisée !
Ces impostures ne résistent pas de fait au travail de mémoire et d’histoire critique. Nombre d’analyses et expériences proposent d’autres regards, et un autre rapport au monde. En vigie permanente, nombre d’initiatives et de mobilisations citoyennes se mettent régulièrement en place pour faire face à l’amnésie collective favorisant les atteintes à la démocratie.
Intervenant-e-s :
- Antoine Grande (historien)
- Camille Gourdeau (socio-anthropologue, Université Paris cité, Réseau Anordie)
- Olivier Le Cour Grandmaison (politiste)
- Gérard Ré (secrétaire confédéral CGT)
- Tarek Kawtari (Assemblée générale des quartiers)
- Un-e représentant-e du collectif antiraciste et féministe Nous toutes du 93 (sous réserve).
ENTRÉE LIBRE