« Changer en echangeant sans craindre de se perdre. » Edouard Glissant

Il y a un pays… Palestine

Double CD de solidarité avec le peuple palestinien, avec une pléiade d’artistes de musique traditionnelle palestinienne et arabe mais aussi des artistes comme Manu Chao, Zebda ou Noir Désir…

A l’initiative de Conscience et Culture, et de Tactikollectif.

« Aller à l’école, à l’université, au travail, nourrir sa famille, jouer dehors, rendre visite à ses amis, célébrer une naissance, un mariage, un défunt, … devient, par l’inhumanité de l’occupation, un acte de résistance.

La répression qui s’abat sur lui aujourd’hui est d’une intensité et d’une violence meurtrière implacables. La vie sociale est en berne. « Ici, on ne chante plus pour les mariages, tu ne peux pas faire la fête quand forcément un de tes voisins est en deuil, pleure un martyr, un blessé, ou la destruction de sa maison », nous avait dit Mohamed, père de famille de Deir El Balah, un camp de réfugiés de la bande de Gaza, lors de la tournée du groupe Baobab dans les territoires occupés en juillet 2001.

En écho, Iyad, musicien de Djénine, en Cisjordanie, accueilli un an plus tard par le groupe de reggae français à l’occasion de la résidence de création « dans l’quartier » en Seine-Saint-Denis, nous lancera « Je joue pour ne pas mourir ». Mourir sous les gravats de la guerre faite à un peuple tout entier ; disparaître sous la coupe de l’obscurantisme, celui qui fait taire la musique populaire, celle qui se frotte à la rue, parce qu’elle est plus que jamais « rencontres, croisement des cultures et des genres ».

Quand Mahmoud Darwich, poète palestinien, déclare « Non les roses ne symbolisent pas seulement les martyrs », parce qu’il veut aussi parler l’amour, seulement d’amour, et déclame « Sortez de notre terre / de notre terre ferme, de notre mer / de notre blé, de notre sel, de notre blessure / de toute chose, sortez / des souvenirs à la mémoire / ô vous qui passez parmi les paroles passagères », il n’y a pas de contradiction, « il y a un pays… » qui vit et qui résiste.

Résistent, vivent, créent, jouent, sur une terre occupée, saisie – Abdel Moneim Oudwan à Gaza, Iyad Steiti et Azza à Djénine, Sabreen à Jérusalem, DAM à Lod, Rim Bana à Nazareth, MWR à Akka – ou en exil – Adel Salameh en France, Issa Boulos aux Etats-Unis, tous présents sur ce double CD témoignage collectif de solidarité avec tout un peuple et de soutien à ses musiciens…

Parce que « les roses ne symbolisent pas seulement les martyrs. »

Conscience et Culture & Tactikollectif.

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